En 1934, George Nissen et Larry Grisworld– deux amis gymnastes – décident de trouver un moyen de s’entraîner à la gymnastique aérienne pendant l’hiver. Pour répondre à leur besoin tout à fait classique, ils ont fait des tests avec des toiles tendues sur des cadres en acier. Ce qui a bien entendu donné naissance au tout premier trampoline – nommé à cette époque-là : « Diving Board ». Il était alors utilisé pour la plongée en hauteur dans les piscines. A priori, il était même utilisé pour les entraînements des astronautes ou pour les adeptes du ski acrobatiques.
Au début des années 1940, malgré une utilisation quasi permanente par les gymnastes pour l’entraînement et les performances, cet objet a vite voyagé pour se populariser en tant que loisir et activité familiale. On en trouve alors dans les programmes des parcs d’attractions et des centres de loisirs. Mais il faudra encore attendre 10 à 20 ans pour qu’il connaisse une croissance exponentielle en popularité. Le trampoline est dorénavant un élément clé de la culture des parcs de loisirs.
Et c’est à ce moment-là que les premiers championnats du monde commencent à pousser grâce à la Fédération Internationale de gymnastique. La première édition a vu la participation d’homme et de femme, bien que les compétitions n’étaient pas mixtes. Depuis, les championnats du monde de trampoline se tiennent tous les deux ans avec des épreuves individuelles et synchronisées pour les hommes et les femmes. Les championnats du monde de trampoline ont gagné en popularité au fil des années, attirant de plus en plus de spectateurs et de participants venant de différents pays du monde.
Concernant l’objet en lui-même : les gymnastes évoluent sur une toile synthétique de 4 mètres sur 2 située à 1,15 mètre de hauteur. Il y a exactement 120 ressorts situés tout autour de la toile. Ce sont ces derniers qui permettent de prendre de la hauteur.
Les Jeux Olympiques de Sydney en 2000 ont accueilli la discipline du trampoline à bras ouverts en l’intégrant aux autres disciplines issues de la gymnastique (comme la gymnastique rythmique et artistique que vous avez déjà vu dernièrement). Depuis lors, le nombre d’épreuves est resté inchangé. Cette discipline demande une précision irréprochable et une technique extraordinaire. Les détails reprenant les critères de notation seront listés ci-dessous. Malgré sa grande popularité, peu de changement sont effectué vis-à-vis de cette discipline.
Nous attendons dès maintenant les 32 athlètes sélectionnés (16 hommes, 16 femmes) :
Pour permettre les enchaînements demandés, les gymnastes effectuent des sauts en avant et en arrière et font alors des figures (saut, salto, vrilles) telles que le Triffus (un triple saut périlleux avant avec au moins un demi-vrille), le Miller (à peine plus modeste, puisque c’est un double saut périlleux arrière avec trois vrilles) ou encore le Barani (un mouvement d’acrobatie combiné de 360° de rotation transversale vers l’avant avec 180° de rotation longitudinale soit un salto avant avec une demi-vrille déclenchée en phase aérienne lors de l’ouverture du salto avant groupé ou carpé). Aussi simple que cela !
Pour finir, il faut savoir que les trampolinistes sont notés selon 3 critères : une note de difficulté, une d’exécution et une de temps de vol. Dis comme cela, c’est un peu flou. Ce qu’il faut retenir :
Création du « diving board »
Le trampoline arrive dans les parcs de loisirs.
Premier championnat du monde de trampoline et naissance de la première Fédération internationale de trampoline.
Les jardins familiaux accueillent le trampoline.
Fusion de la Fédération internationale de trampoline et de la Fédération nationale de Gymnastique (en 1999 pour la France).
Entrée rebondissante aux JO de Sydney.
Le trampoline souffle ses 50 bougies.
La gymnaste (en individuel) qui a marqué le plus l’histoire du Trampoline féminin français puisqu’elle a été médaillée de bronze aux Jeux mondiaux 1993 et a été 7 fois championne de France entre 1984 et 1993.
Le seul trampoliniste en individuel au monde à avoir obtenu la note maximale de 10. Il a été élu Champion du monde en 1996.
En 2009, le Torontois a obtenu la plus haute note jamais obtenue en trampoline pour une première routine soit 73,7 points au total.
En 2021, elle a remporté l’argent des championnats du monde alors qu’elle était âgée de 17 ans.
Quadruple médaillé olympique, il est dorénavant parti à la retraite.
Première gymnaste (en individuel) à qualifier la France aux Jeux Olympiques (Rio 2016).
Nissen et Griswold envisageaient de se servir également des trampolines dans toute une variété de nouveaux jeux, des jeux qui n’ont néanmoins pas trouvé leur public. Dans l’un d’entre eux, appelé « Spaceball », deux équipes de deux se retrouvaient sur un même trampoline relevé à ses deux extrémités : les adeptes de ce jeu tentaient alors de lancer une balle à travers un mur central pour atteindre une cible sur le mur de l’extrémité opposée.
En 1900, cette épreuve consistait à nager le plus loin (60 mètres) et le plus longtemps possible en apnée. Au niveau de la notation, un point était inscrit par mètre parcouru et deux points par seconde sous l’eau. La victoire est revenue à Charles Devendeville qui malgré qu’il soit arrivé en second aux 60 mètres, il a passé 3 secondes de plus que le premier sous l’eau (soit 1 minute 08). Bizarrement, les spectateurs n’ont pas trouvé cela très impressionnant bien que la baignade soit organisée dans la Seine.
Jusqu’au 1912, le saut en longueur et en hauteur étaient pratiqué sans prendre d’élan. Il y avait même jusqu’en 1904, le triple saut sans élan. Dans les trois disciplines, c’est l’impulsion extraordinaire de Ray Ewry qui a marqué les esprits. Il faut dire qu’il franchissait 1,65 mètres en hauteur ou 3,47 mètres en longueur…
Il faut préciser qu’il avait sa place cette année-là comme sport de démonstration. Même si la pratique ressemblait aux duels au pistolet que l’on connaît puisque les candidats se faisaient face, ces derniers étaient équipés de protection recouvrant le visage, le torse et les mains et tiraient des balles en cire.
Toujours dans la Seine, les nageurs devaient parcourir une distance de 200 mètres et franchir deux rangées de barque. Une première en passant en-dessous, une seconde en les escaladant. L’australien Fréderick Lane devient alors le premier et unique champion olympique de ce sport puisque la seine a vite englouti cette discipline.
Première apparition de la pelote avec deux équipes inscrites et trois passages en tant que sport de démonstration par la suite.
En vigueur au javelot, au poids et au disque, les concurrents devaient alors lancer le projectile avec leur bras droit puis le gauche. Les résultats obtenus étaient ensuite additionnés donnant au terme du concours un classement des lanceurs les plus habiles des deux mains. Constatant que les meilleurs lanceurs étaient ceux des disciplines traditionnelles, ce sport a vite été abandonné.
Pendant 20 ans, de nombreuses équipes se sont disputé le titre de championne à ce sport que l’on connait tous. Nous l’avons tous pratiqué une fois dans notre vie, mais face aux équipes de 5 à 8 athlètes, aurions-nous tenu le coup ? Trêve de plaisanterie, le principe est le même que l’on connaît déjà. Ce qui a finalement mis fin à cette discipline aux JO est la grande polémique de triche qu’elle engendrait années après années. Il faut savoir que les inscriptions par pays n’étaient pas limitées pour ce sport. Par exemple, en 1908 à Londres, 3 équipes londoniennes se disputaient la victoire : une composée de la police londonienne, la seconde par la police de Liverpool et pour finir la police métropolitaine anglaise.
L’épreuve consistait à battre le record de distance sans nager. Autrement dit, après avoir plongé, les concurrents devaient alors se laisser dériver sous l’eau et sans bouger (durant 60 secondes). Lorsque la tête des nageurs ressortait de l’eau, les juges mesuraient alors la distance parcourue. Le record actuel et jamais battu (puisque l’épreuve n’a été faite qu’en 1904) est de 19,05 mètres par l’américain William Dickey (seuls les États-Unis se sont présentés).
Ces sports n’ont rien d’insolites. C’est vrai, sauf si on considère que les mettre au programme pour les JO d’été ce ne soit pas la meilleure période. Finalement, les épreuves se sont déroulées l’hiver précédent les Jeux d’été en question.
Une réelle compétition mêlant adresse, météorologie, endurance et mathématiques ! Les différentes compétitions furent : durée de vol maximale, distance maximale, altitude maximale et distance minimale. Le ballon vainqueur de la distance maximale a atteint l’Ukraine actuelle. Nous pouvons tout de même souligner le triplé français à la clé cette année-là et pour l’unique occasion également. On imagine qu’au niveau de l’organisation et du suivi des points, cela devait être assez compliqué.
Le but est donc de marquer des goals à l’aide d’un maillet tout en étant sur son vélo, à gérer sa vitesse et sa direction. Le spectacle devait être intéressant…
Pour cette discipline individuellement peu représentative, la synchronisation concernait le nageur et la musique choisie. Il faut dire que nager seul dans l’eau, il n’y avait pas d’autres repères. Cette idée peu conventionnelle fut abandonnée en 1996 pour laisser la place au ballet (avec une équipe de 18 nageurs).
NATATION
Les JO de 1900 avaient introduits de nombreuses disciplines aujourd’hui disparues.
TIR À LA CORDE
Aux JO d’Anvers en 1920
COURSE EN BALLONS
Toujours à Paris en 1900. Le vainqueur, un français, atterrit en Ukraine après un vol de 35 heures.
SAUTS SANS ÉLAN
Concours du saut en hauteur sans élan au Jeux de Stockholm en 1912.
POLO À BICYCLETTE
Ici au Jeux de Londres en 1912.
DUEL AU PISTOLET
Le duel au pistolet était un sport aux Jeux olympiques intercalés d’Athènes 1906 et aux JO de Londres 1908.