Le para tir à l’arc a marché dans les pas de l’histoire paralympique dès le commencement. Comme beaucoup d’autres sports paralympiques, il était utilisé à ses débuts en activité de rééducation. Son intérêt compétitif s’est confirmé pour finir par devenir une discipline de compétition de très haut-niveau, telle que présentée aujourd’hui lors des Jeux Paralympiques.
Les athlètes masculins et féminins ayant une déficience physique peuvent concourir debout ou en fauteuil roulant. Il y a trois catégories, deux pour les fauteuils roulants et une debout. Les épreuves de para tir à l’arc sont : arcs à poulies, recourbés et équipe mixte. Sang-froid, concentration et précision sont les pré-requis pour performer dans ses tournois où les épreuves par élimination directe attisent les passions.
Les archers tirent dans deux catégories sportives aux Jeux paralympiques :
W1 : Réservé aux athlètes qui tirent dans un fauteuil roulant et dont les bras montrent une perte de force musculaire, de coordination ou de portée du mouvement.
Ouverte : Les archers dans cette catégorie peuvent tirer dans un fauteuil roulant, debout et s’appuyer sur un tabouret. Ils ont une forte limite d’activité dans leur tronc et leurs jambes avec une fonction des bras normal ou ont une déficience d’équilibre.
En compétition, lors du tour de classement, les archers tirent 72 flèches en douze volées de six flèches, à 50 ou 70m. Chaque archer dispose de quatre minutes pour tirer ses six flèches. A l’issue de ce tour, les archers sont disposés dans un tableau et s’opposent par deux, en élimination directe sur cinq volées de trois flèches pour les arcs à poulies, les W1et les arcs classiques.
Paraplégie, tétraplégie et assimilée, amputation et assimilée, infirmité motrice cérébrale et assimilée.
Vaincre ses nerfs et l’adversaire, tel est le double défi, summum d’exigence, que demande le para tir sportif. Dans des compétitions qui peuvent durer jusqu’à trois heures, les para athlètes doivent enchainer, avec une régularité implacable les tirs au plus près du cœur de la cible.
Le para tir sportif a fait son entrée dès 1976 au programme paralympique lors des Jeux de Toronto.
Elles se jouent sur 10m, 25m ou 50m, avec des carabines et pistolets.
Selon les épreuves et le handicap des concurrents, les sportifs tirent à genoux, debout (ou dans fauteuil ou une chaise de tir, quand leur handicap ne le leur permet pas) ou couchés (pour les athlètes en fauteuil, une tablette pour poser les coudes est autorisée).
Au premier tour de qualification les compétiteurs tirent soixante fois sur une cible composée de dix cercles concentriques. Le résultat cumulé de ces tirs détermine les huit concurrents qui participeront à la finale. Durant celle-ci, les tirs successifs permettent d’éliminer un à un les finalistes pour désigner le vainqueur. Suspens et tension garantis pendant l’ensemble de la compétition !
Paraplégie et assimilée, tétraplégie et assimilée, handicap ou amputation d’un membre inférieur, amputation membre supérieur, hémiplégie, personnes de petite taille.
Si vous regardez tous les quatre ans les Jeux Olympiques, avez-vous déjà été surpris en entendant parler français lors des remises de médailles ou des annonces des athlètes ? Pourtant, c’est bien normal, puisque le français est la langue officielle de la compétition, depuis la création des Jeux modernes, par Pierre de Coubertin, en 1896 ! Depuis, l’anglais l’a rejoint pour permettre au monde entier une meilleure compréhension, mais seulement en 1972 !
Tout simplement car son créateur, le baron Pierre de Coubertin, qui a tant fait pour le sport dans notre pays, est né et a vécu en France. C’est lui qui a entrepris une grande entreprise de rénovation des Jeux olympiques antiques et qui a fondé le Comité international olympique, dont il est le président de 1896 à 1925. Il a également dessiné les anneaux olympiques et milité pour la création des Jeux olympiques d’hiver.
Pendant plusieurs années, une inquiétude demeurait pour les francophones concernant le maintien de cet article 17 de la charte olympique, en mémoire de son fondateur, car la langue de Shakespeare est rapidement devenue la plus utilisée dans le monde, contrairement à celle de Molière, en recul. Bon à savoir, la langue du pays organisateur est également utilisée lors de la compétition, ce qui ne va pas changer grand-chose en 2024, les Jeux étant à domicile, 100 ans après les premiers.