Introduite en 1894, la gymnastique artistique était l’une des disciplines des premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne. Les gymnastes artistiques doivent développer leurs compétences sur des agrès, comme la poutre ou le sol. La gymnastique est un sport très ancien, qui a des racines remontant à l’Antiquité. Elle était à l’époque recommandée par les philosophes afin d’allier le développement du corps à celui de l’esprit.

C’est un sport qui se pratique individuellement ou par équipe. Il est accessible à tous, pour les plus jeunes à partir de 3 ans : le « baby gym » mais également pour les seniors.

La gymnastique artistique comporte des compétitions individuelles par agrès, ainsi que des concours individuels et par équipe sur l’ensemble des agrès. Les différents agrès sollicitent chacun des qualités spécifiques, et sont : les exercices au sol, le cheval d’arçons, les anneaux, le saut de cheval, les barres parallèles et la barre fixe pour les hommes, ainsi que le saut de cheval, les barres asymétriques, la poutre et les exercices au sol pour les femmes. Dans ces différents exercices, spectaculaires, les figures et enchaînement demandent force, agilité, coordination et vitesse aux athlètes.  

Les gymnastes sont souvent reconnus pour leurs splendides « justaucorps ». De toutes formes, toutes couleurs, pailleté ou encore à strass. Mais s’il est de rigueur en gymnastique, c’est tout d’abord parce qu’il est le plus adapté aux performances. Effectivement, il permet de se déplacer librement, avec aisance, sans avoir peur des éventuels accrochages aux agrès. De plus, le vêtement permettra aux juges de bien distinguer les placements des différentes parties du corps, attester la bonne exécution d’un mouvement, ou pénaliser les fautes de positionnements.

Les premiers justaucorps étaient conçus à partir de coton et de nylon. Aujourd’hui, les matériaux les plus légers et les plus élastiques sont favorisés pour ne pas restreindre les mouvements des gymnastes. Les justaucorps actuels sont fabriqués à partir de lycra ou de spandex. Les motifs sont assez similaires pour les femmes et les hommes, la seule différence sera la forme.

Platon, Aristote et Homère ont toujours défendu les qualités synonymes de force de l’activité gymnique. Les Grecs pensaient que la symétrie entre l’esprit et le corps n’était pas possible lorsque l’exercice physique s’accompagnait d’une activité intellectuelle.

Le terme « gymnastique artistique » est apparu aux débuts des années 1800 afin de distinguer les techniques utilisées dans le cadre de l’entrainement militaire. Les premières compétitions de gymnastique ont commencé à se dérouler dans les écoles et clubs d’athlétisme de toute l’Europe avant d’être présent pour le grand retour des jeux Olympique à Athènes en 1896.

A son commencement, le sport évolué vers ce qu’ils considéraient comme la gymnastique moderne. Parmi les disciplines, on pouvait y retrouver : le lancement de massues, le porté de pierres et même la natation. Les premiers gymnastes avaient au minimum une vingtaine d’année. C’est seulement en 1976, après la participation de Nadia Comaneci 14 ans aux JO, (que vous découvrirez plus tard dans cet article), qu’une nouvelle ère fût ouverte, bien plus jeunes et même dès leur plus tendre enfance.

La gymnastique fait partie des sports historiques des Jeux de l’ère moderne. Elle a été au programme olympique de chacune des éditions organisées depuis les Jeux de 1896, à Athènes, où seuls les hommes étaient autorisés à participer. Les épreuves féminines de gymnastique artistique seront incorporées au programme olympique en 1928, lors des Jeux Olympiques d’Amsterdam, et ce n’est qu’à partir de 1952 que le programme féminin s’est développé, avec sept épreuves. Le programme de la gymnastique a beaucoup évolué au cours de la première moitié du 20e siècle, mais n’a ensuite plus bougé depuis 1960 pour les femmes, et 1936 pour les hommes.

Dans les années 1960 et 1970, le Japon dominait le palmarès olympique, pour ensuite marquer le pas devant l’Union Soviétique et l’Allemagne de l’Est. Aujourd’hui, les pays qui dominent les débats en gymnastique artistique sont le Japon, les Etats-Unis, la Russie et la Chine.

Au total, 192 gymnastes artistiques participeront à Paris 2024, 96 femmes et 96 hommes, soit quatre de moins qu’à Tokyo 2020.

Les épreuves par équipes verront s’opposer 12 équipes de cinq athlètes chacune dans les épreuves masculine et féminine, quant à Tokyo 2020, les équipes n’étaient composées que par quatre athlètes.

Les hommes seront alignés sur six agrès, les femmes sur quatre. Les athlètes masculins nés au plus tard le 31 décembre 2006 (17 ans à Paris 2024) seront autorisés à prendre part aux épreuves masculines, tandis que les athlètes féminines nées au plus tard le 31 décembre 2008 (15 ans à Paris 2024) pourront être inscrites pour les épreuves féminines.

Les épreuves de gymnastique de Paris 2024 se dérouleront du 27 juillet au 5 août à l’Arena Bercy.

1928 : Première apparition des féminines aux jeux olympiques à Amsterdam

1948 : à l’occasion des jeux olympiques de Londres, deux modifications sont apportées aux épreuves féminines : les barres parallèles sont définitivement remplacées par les barres asymétriques et la largeur de la poutre est fixée à 10 cm.

1976 : Notes parfaites de 10 obtenues à seulement 15 ans par Nadia Comaneci et Nellie Kim aux Jeux de Montréal

2006 : Nouveau système de notation.

Retrouvez ici le tableau des records féminins.