C’est à l’hôpital de Stoke Mandeville, au lendemain de la seconde guerre mondiale que l’escrime fauteuil fut inventée, en activité de rééducation tout d’abord, afin de renforcer les muscles et de faire travailler leur équilibre aux vétérans blessés à la moëlle épinière. Le succès de l’escrime fauteuil n’a pas tardé, aussi, la discipline figurait déjà au programme de la première édition des Jeux Paralympiques, en 1960.  

Alors que les premières traces de combats à l’épée remontent à l’Égypte ancienne.

L’escrime était, à l’origine, une manière de s’entraîner militairement qui a évolué jusqu’à devenir un sport au 14e ou 15e siècle, en Allemagne et en Italie.

La popularité de ce sport n’a cessé de croître aux 17e et 18e siècles grâce à l’invention d’une arme à la pointe aplatie appelée fleuret, mais aussi avec l’apparition d’un ensemble de règles régissant la zone de la cible et d’un masque en treillis métallique.

Ce n’est qu’en 1896 qu’apparaissent les règles officielles de ce sport. La même année, l’escrime était présente aux premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne d’Athènes 1896.

L’escrime est l’un des cinq sports à toujours avoir fait partie intégrante du programme olympique depuis les tous premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne en 1896. Lors de ces Jeux d’Athènes 1896, seules trois épreuves ont été disputées (fleuret masculin en individuel, sabre masculine en individuel et fleuret pour maîtres d’armes). Désormais, ce nombre est passé à 12, avec des compétitions en individuel et par équipe dans chaque discipline pour les femmes et les hommes.

L’escrime fauteuil est une discipline mixte qui se pratique dans un fauteuil roulant maintenu solidement dans un appareil de fixation spécifique. Les athlètes ne pouvant ni avancer ni reculer, ils sont très proches de leur adversaire, garantissant ainsi des matchs de haute intensité. Comme dans sa version olympique, l’escrime fauteuil se pratique au fleuret, à l’épée et au sabre.

Les records

La France est particulièrement douée et récompensée en escrime, lors des Jeux olympiques. « L’escrime est le sport français le plus médaillé dans l’histoire des Jeux Olympiques avec 128 médailles, dont 43 titres », rappelle la Fédération française d’escrime. Il faut dire que l’escrime est l’un des rares sports où l’arbitrage des combats en compétition internationale se fait obligatoirement en français !

Pour autant, la France n’est pas la seule à se démarquer dans cette discipline. L’Italie et la France se disputent très souvent la première place au tableau des médailles.

Les épreuves d’escrime de Paris 2024 se tiendront entre le 27 juillet et le 4 août 2024.

12 épreuves y décerneront des médailles, les mêmes armes étant utilisées pour chaque genre.

Attention ne loupez pas les épreuves car la compétition olympique d’escrime utilise un format à élimination directe, ce qui signifie qu’un athlète (ou une équipe) doit remporter son combat pour accéder au tour suivant. Une défaite entraîne l’élimination de l’athlète ou de l’équipe de la compétition, à l’exception des demi-finales. Les deux perdants des demi-finales joueront le combat pour la médaille de bronze, tandis que les deux vainqueurs se hisseront jusqu’à la finale pour la médaille d’or.

• Romain Cannone (France), vainqueur de l’or à l’épée, en individuel et par équipe, aux Championnats du monde 2022, mais aussi de l’or à l’épée en individuel aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en 2021
• Sun Yiwen (République populaire de Chine), triple médaillée olympique et championne du monde 2019, ne sont que deux des grands noms de ce sport qui répondront sans l’ombre d’un doute présents aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
• Robert Citerne (France), escrimeur paralympique aux six médailles d’or, compte défendre sa place en 2024, à Paris, pour ses neuvièmes JO.