CCAS

Gertrude

Agent de restauration

Entrée en 1991 à la CCAS en tant qu’agent de restauration, Gertrude n’a jamais quitté Kaysersberg, hormis pour gérer les menus de nos jeunes en colo, qui étaient plus que ravis ! Son amour pour la cuisine et son don pour les pâtisseries lui ont permis d’évoluer au sein de l’équipe sur le poste de cuisinière. Gertrude, c’est les délices sucrés, la bienveillance, une énergie débordante…


Portrait d’un petit bout de femme au grand coeur qui a toujours le smile !

Si tu étais ...

Un sport ?

La marche

Un loisir ?

Les voyages

Une mauvaise habitude ?

La gourmandise

Un livre ?

« Km zéro » de Maud Ankaoua

Une chanson ?

Parle-nous de ton parcours professionnel avant et au sein des Activités Sociales ?

J’ai commencé à travailler à la CCAS en 1991, au départ pour un remplacement comme aide de cuisine. Avant cela, j’ai toujours travaillé en restauration mais en tant que serveuse dans le privé. Après avoir exercé dans plusieurs restaurants, me retrouver dans un centre de vacances a été un changement radical. Une grande structure, une équipe bien rodée, tout ça était un peu stressant. Mais heureusement, les personnes ont tout fait pour m’intégrer au sein de l’équipe. Pendant trois années, j’ai effectué des remplacements en cuisine, en salle et à l’hébergement. J’ai eu la chance de passer à la convention en novembre 1993 en tant que personnel de service en GF3.

Au bout de trois ans environ, toute l’équipe de salle est passée agent de restauration en GF4. Le travail en salle m’a toujours plu, surtout le contact avec les bénéficiaires. On lie vraiment de belles relations avec certains. Mais en même temps, le relationnel demande beaucoup d’énergie ! Au bout d’une quinzaine d’années, le besoin de changement s’est fait ressentir. C’est au moment d’un entretien annuel que j’ai demandé à mon chef si je pouvais faire des colos. Il m’a répondu que les postes en salles étaient déjà pourvus mais qu’il y avait possibilité en cuisine comme second. N’ayant, à la base, pas de diplôme en cuisine, ça m’a fait très peur, mais le besoin, l’envie et surtout ma passion ont été plus forts.

Ce fût le début d’une bonne douzaine d’années où chaque été, j’étais détachée en juillet comme second et en août, comme chef. En plus de mon angoisse de ne pas y arriver, il faut gérer les menus, les commandes, la gestion, le personnel, les demandes des différents directeurs/directrices et leurs équipes, les attentes des enfants, l’hygiène alimentaire… Enfin, tout ça a été un challenge énorme très prenant mais ça valait vraiment la peine car le retour des enfants et des équipes a été ma plus belle récompense. Il faut aussi une grande capacité d’adaptation car chaque équipe a un projet pédagogique.

J’ai fait une VAE à quarante ans que j’ai réussi et, du coup, je suis passée complètement en cuisine et en GF5. Après quelques années, ayant acquis une bonne expérience de gestion des commandes, j’aidais mon chef à les préparer, voire les faisais seule. Cela m’a permis d’obtenir le poste de cuisinier en GF7.

Je tiens vraiment à dire un grand merci, même si je l’ai déjà fait, à toutes les personnes qui, pendant toutes ces années, m’ont soutenue, fait confiance et m’ont poussée vers l’avant. J’ai également fait un bilan de compétences, qui au final, a juste révélé ma passion de la cuisine. En colo, quasiment tout était fait maison : desserts, plats, sirop, petits biscuits, pain indien…

Est-ce que tu peux nous parler des particularités de travailler en cuisine dans un Village Vacances ?

La particularité de travailler en cuisine dans un Village Vacances, c’est la diversité de l’activité. Nous faisons tout ! Entrées, plats, desserts, plats cuisinés, plonge, réceptions des marchandises… Nous faisons face à toutes sortes d’événements : repas servis à l’extérieur, pique-niques, petits déjeuners dans les vignes, repas à emporter pour les CMCAS, repas de fêtes de fin d’année, etc… Nous répondons à toutes sortes de demandes : végétariens, sans sel, allergies… Et quand nous servons les plats cuisinés, nous sommes en contact avec les bénéficiaires.

Kaysersberg fête ses 40 ans cette année, d’après toi, qu’est-ce qui caractérise le mieux ce Village Vacances et son histoire ?

La maison familiale, ses gîtes, le centre dans sa totalité est vraiment très beau. La preuve, Kaysersberg est toujours très demandé, et ceci à toutes les saisons. Son implantation répond à toutes sortes d’attentes : vignobles, plaines, campagnes, montagnes, ski, villages typiques, villes (Colmar, Strasbourg), la culture alsacienne, son dialecte, les marchés de Noël, sa gastronomie et toutes les différentes prestations que les régions proposent (séjours passion, séjours à thèmes, séminaires…).

J’ai assisté, au fil des années, au changement. Au début, il y avait du vin en pichet, que les bénéficiaires se servaient eux-mêmes, ainsi que l’eau, le fromage et les desserts. Maintenant, toutes les boissons sont en bouteilles et tout est servi à table. Certains bénéficiaires apprécient tous ces changements, d’autres (habitués) trouvent qu’on s’éloigne de l’esprit CCAS.

Le moment le plus marquant de ton aventure CCAS ?

Le moment marquant de cette expérience et aventure est, sans hésiter, ces années de colos. Les enfants qui ont fait un piquet de grève le jour du départ, la remise du macaron d’argent, les mots, les câlins, les amitiés sincères et durables, les rencontres magnifiques. Tous ces moments ont une grande place dans mon cœur.

Le plus grand challenge que tu as rencontré depuis ton arrivée ?

Le plus grand challenge est à nouveau les colos. N’étant pas cuisinière de métier, j’ai tout fait pour y arriver et surtout, je ne me donnais pas le droit à l’erreur. J’ai passé beaucoup de temps à mon travail. Je n’étais, bien sûr, pas seule mais je ne voulais surtout pas décevoir mon équipe, que ce soit les personnes présentes sur le site ou ma hiérarchie.

L’anecdote la plus drôle que tu aies vécue dans les Activités Sociales ?

L’anecdote la plus drôle, c’est lors de la période des séjours étrangers. Des bénéficiaires tunisiens étaient à Kaysersberg pendant une semaine et chaque jour, un monsieur venait me demander si j’étais sûre de ne pas être Aïcha, sa cousine. J’avais beau lui affirmer que non, il ne me croyait pas, il était très déçu que je ne parte pas avec lui en Tunisie.

Ta phrase fétiche pour démarrer la journée du bon pied ?

Je n’ai pas vraiment de phrase fétiche, mais souvent je me dis : Hop, il faut y aller !

Aurais-tu une recette simple et gourmande à partager ?

Galette de pommes de terre râpées, façon tarte flambée.

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