Mais saviez-vous que nos jeunes bénéficiaires sont aussi, si ce n’est autant, porteurs et fiers relais de nos valeurs que nos anciens ? 

Nous sommes partis à la rencontre de 8 ayants droits, animateurs et polyvalents, sur le centre jeunes de Tantonville (54) en juillet dernier, dont le directeur, Yann Launoy, est lui aussi un ancien ayant droit, tiens donc ! 

Laura (22 ans), Angélique (17 ans), Laurine (19 ans), Hanna (20 ans), Boris (22 ans), et Ninon (18 ans) ont tous pris la décision de se lancer dans la grande aventure de l’animation. Et quelle aventure !

Quant à Etienne (18 ans) et Emma (20 ans), ils ont décidé de passer de l’autre côté de l’organisation du séjour en rejoignant l’équipe de polyvalents du centre qui a pour missions, entre autres, d’entretenir les locaux et servir les enfants à table (mission de la plus haute importance nous le savons tous !).
Ils ont tous, à un moment ou à un autre, participé aux Activités Sociales : en partant de l’âge de 5 à 17 ans en colos de proximité et nationales ou en s’inscrivant à différentes activités décentralisées de SLVie ou de CMCAS. Ils affichent clairement leur volonté : devenir à leur tour acteurs et actrices des AS en transmettant aux nouvelles générations ce qui leur a été inculqué dans le passé et continuer à faire vivre nos valeurs.

C’est autour d’une table du réfectoire du château, quelques jours avant le début du séjour sur lequel ils étaient embauchés, que nous avons pu longuement échanger sur la formation BAFA proposée par la CCAS et le rôle de l’animateur auprès des plus jeunes. Encadrer et animer la vie quotidienne n’est pas forcément facile, surtout quand encore l’année dernière, certains profitaient de la place du colon en séjour. Mais ce changement de place les rend fiers, ils assurent la sécurité physique et morale des petits et participent à la mise en oeuvre du projet pédagogique du Directeur, « C’est un juste retour de choses, on veut continuer à faire vivre ce que l’on a vécu. On veut faire vivre le thème du séjour, que les enfants repartent avec autant de bons souvenirs que nous à leur âge et surtout leur donner envie de revenir ! ». 

Ils n’ont pas manqué de relever également le fait qu’il y ait de moins en moins d’animateurs pour assurer les séjours « Il faut donner envie aux autres jeunes d’être animateurs, il faut les rassurer, on ne se retrouve jamais seuls face à une problématique, le DACM st prêt pour échanger avec nous et s’il y a un problème plus précis, les astreintes professionnelles sont toujours disponibles.Nous sommes une équipe, on travaille beaucoup mais on rigole aussi beaucoup ! C’est une fierté de revenir dans les Activités Sociales sous cette forme, d’une certaine manière, nous aussi on laisse une trace. ».